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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 17:40

Les Templiers by Seb

 

Programmée depuis 10 mois, nous voici parti avec Mike pour une petite virée en Aveyron…Un trajet bucolique par la RN88 traversant la Lozère, avant de découvrir Millau et son viaduc impressionnant !

Ni l’un, ni l’autre sommes vraiment dans la course, c’est ainsi que nous débarquons au festival des Templiers, au bord du Tarn où convergent des milliers de trailleurs venus de France et de Navarre.

Nous assistons en ce samedi à quelques courses, et c’est ainsi que nous retrouvons dans un premier temps Caro qui termine son marathon des Causses à bloc poursuivie par 2 concurrentes…3ème tout de même : belle perf ! Un peu plus tard, c’est un Loïc des GR tout sourire qui en fini avec son 1er trail de 40km que nous félicitons. On bavarde, on se renseigne sur la fin de parcours..la seconde de marathon nous conseille de ne pas forcément prendre les battons ou de partir avec et de les laisser à l’assistance de notre team !!!! Je savais bien que j’avais oublié quelque chose…

Petite soirée tranquille en tête à tête avec  un Mike affuté : un resto et une nuit à l’hôtel (ça s’est pour rendre jalouse toutes les « gones radieuses »).

Dimanche 6h15 : c’est parti ; on passe la première bosse ensemble avec Mike. Cette première partie est roulante jusqu’au ravito 1 (26km et 700m+) ; c’est difficile de savoir quoi faire, après 8 km pénard, je décide d’accélérer…le mode course est enclenché ! Le profil se corse de km en km, c’est assez exigeant et les relances sont de plus en plus difficiles. Je me projette de ravitaillement en ravitaillement pour garder le moral. Heureusement, les paysages sont magnifiques, très minéraux, variés : de la garrigue, des cheminées, des églises sorties de nulle part, des fermes en pierre, une passerelle insolite sur canoës… Il reste 20km et surtout 1200m+, je me demande si je vais résister. L’ambiance sur le parcours est superbe, il y a du monde, ça crie, ça encourage…  «allez Sébastien » : au début j’ai cru que c’était l’assistance du team…en fait mon prénom était inscrit sur le dossard (une bonne idée). 70ème km, la dernière bosse 250m+, un tracé vertical ou l’on grimpe entre les roches avec dans le dos le viaduc…La dernière descente se révèle longue et réserve même une dernière montée sèche…pour un passage dans la grotte du Hibou…Je reprends le moral en entendant au bas le speaker de l’arrivée. J’en termine enfin après 76km (et non 72 annoncés grrrr !!), ravi d’avoir découvert un splendide parcours technique et physique. J’attends peu de temps l’arrivée du gamin qui a géré sa course comme un vétéran en reprenant 300 places sur la seconde moitié du parcours !

On partage l’aligot saucisse de fin de course avec Maud Gobert en échangeant nos impressions de courses ; puis retour au parking à pied (plus de navette) où l’on cherche encore la douche du stade (merci l’organisation).

Seb

PS : pour les superbes photos qui auraient pu accompagnées ce compte rendu…j’attends que de notre assistance team nous les envoie…tant pis !

 

 

les templiers by mike :

Début d’année 2011, l’hiver recouvres nos pierres dorées des monts d’or et les échanges vont bon train pendant les séances ! Chacun cherche ou annonce son planning de raid et de trail….

J’avais choisi de découper ma saison en 2 partie, le printemps avec de la courte distance et des raids, et a l’automne, je bascule sur un peu plus de foncier et un trail long…mais lequel ????!!!

Avec le seb (duchamp), on décide de se fixer les templiers comme objectif de fin de saison…cette course me faisait des clins d’œil depuis quelque temps mais je n’avais pas encore succombé a ses charmes….j’aurai pas dû attendre. Mars, inscriptions faite, nous voila lancer pour l’objectif de la saison fin octobre….pfff, c’est loin, très très loin ! Pas grave tellement de belle épreuve à venir avant…je devrais être en forme.

Fin oct. j’en termine avec ma remise en forme, oui j’ai passé 3 semaines de coupures donc il faut remettre la machine en route !! Samedi 22oct. sur les routes du Larzac et de la Lozère avec seb, on brief a tout va sur la saison qui va prendre fin et sur ce qui nous attends, la même phrase nous viens «  j’y pense pas du tout a cette, course, je ne suis pas dedans »…remarque, on aura le temps a 6h00 dimanche matin….

Arrivée a Millau, retrait des dossards, on croise le team garmin, regis de zamst, on échange on déconne et on file sur la ligne d’arrivée pour voir Caro (http://www.5eme-element.fr/) qui est sur le marathon des causses et qui batailles sévères pour le podium, bravo a toi pour cette belle 3ieme place et ce beau trophée….on en profites pour repérer la dernière descente qui ressemble a une piste noire de super G !!! Il faudra faire attention demain après 70km de course. On attend encore un peu et loic passe la barre du marathon en pleine forme et nous annonce une fin technique!!! La deuxième féminine du marathon nous conseil de « laisser nos bâtons a un gars de la team »…putain seb, on y avais pas pensé !!!! Un tour dans le centre de Millau, une bière, une pizza et on file a l’hôtel pour finaliser le sac et se mettre au lit avec le seb (peut être le même). 22h extinction des feux…c’est tôt mais 4h50, le réveil sonnera !!!! 5h30, le réveil fut difficile et un œil à la fenêtre annonce un temps couvert mais pas de pluie alors c’est parti, direction le sas de départ. Je ne croiserai pas Barbara, dommage…La musique monte, ERA a fond sur la ligne avec ses lumières, rempli mon corps de frissons…c’est quand même magique mais beaucoup de monde prêt a prendre le départ et énormément de gens pour t’encourager….malgré tout ca, je ne suis toujours pas dans la course, que m’arrive t’il ? aucune pression, aucune envie (à part celle de dormir !!) 3,2,1 go…on s’élance avec le seb…..une longue montée illuminées s’offre a nous et a nos yeux embués avec ses quelques 3000 traileurs  qui nous guident de leur frontales brillantes….premières côtes hard de chez hard, on se prend 470m D+ en 3km…ouille…sachant que toute les montées seront ainsi..ca va piquer (mince encore un Galibier !) Pas grave avec le seb, on gère ensemble, arrivée sur le plateau, on relance tranquilou, un échauffement à la voute plantaire droite me fais ralentir voir même me force à un arrêt pour poser un compeed et je vois mon seb qui relance a son rythme. Je le laisse-filé, bonne chance a toi mon poto ! à partir de là, je fais mon chemin à travers les causses (guarrigues, sous bois, prairie, roche,….) sans grande motivation….je traine mes baskets dans un décor magnifique qui ne me rends pas la moindre sensation….ravito du kilomètre 31, je commence a être lasser de courir,  je donne un coup de file a Gill et a Caro pour me changer les idées et me remonter le moral…ca m’aide un peu et repars clopin-clopan dans les décors des templiers où se mêle un sentiment de bout de monde et d’histoire…passage a proximité d’une chapelle sur le plateau..C’est magnifique, passage dans les pierriers énorme…chemin en bord de falaise avec une vue de dingue, magique, des gens qui t’encouragent et qui t’appel pas ton prénom sur le bord de la route ou sur un passerelle de canoe au dessus de la dourbie mais toujours aucune envie de finir, d’aller au bout…ravito de pierrefiche, les 300m D+ sur 2 bornes, en finissent avec mon état, rien ni fais, les jambes sont la, le moral aussi dans l’ensemble (après quelque single track vendredi soir avec les gones, le moral est toujours bon) mais pas dans ma course…51km…j’ai relancer pas mal de gars arrêtés dans les montées, pour qu’il repartent, moi qui veut arrêter, je ne comprends rien a ce qu’il m’arrive !!! Et là, un truc opère, je sors le tél, Caro m’a laisser un message, Gill me suit depuis son ordi et m’envoi un texto d’encouragement, plus tout ceux des amis. De plus en mettant la main au fond du sac, je découvre les crocodiles haribo que ma filer pascale avant le départ en me disant « tiens sa peut t’aider dimanche ». Et en faisant le point autour de moi, je vois des coureurs au fond du trou…je ne peux pas abandonner ici, pas comme ca ! Je décide de repartir quoi qu’il m’en coute ! Il me reste un gros, très gros semi à faire !! Go, relance mon poulet !!!! J’arrive a accrocher un sourire sur ma face de barbu et chemin faisant, des sensations arrivent tranquilou, genre « on sort de notre sieste », il était temps nom de bleu… et la c’est parti il me reste le ravito de la cade en ligne de mire, puis le finish…en descente je suis a fond, dans les faux plat (façon nini) je relance, je gère les montées car sa bouchonne a fond…pas grave, ça me laissera du jus pour les descentes !!! La cade et sa bergerie…un écrin de beauté et de pierre au milieu de la forêt…un verre de quezac, banane et je repars direct, il me reste une belle ascension pour le « pounch » et une surprise pour arrivée a la grotte du hibou et j’en aurai terminé mais il faut encore arrivée en haut de se p…. de « pounch ». Sacrée single de 200m D+ coincer derrière des coureurs qui rendent les armes mais qui iront au bout ! des que je peux, je me faufile sans gêner personne…enfin le plateau…4km de « descente » car la petite remontée de la grotte ne sera pas évidente….je suis toujours en jambe, la descente a beau être technique a souhait, comme j’aime au final (et comme a l’entrainement, hein olivier V.) et je dévore à plus de …(euh je sais pas, ma montre n’est pas un gps) de moyenne, un vrai chevreuil, le petit poulet…je double un max et relance toujours autant…2km, il m’en reste 2 et je remet le coup de reins qu’il faut pour arriver ! Ma fameuse descente de super G, je me fais 2 coureurs tout en souplesse et en facilité tellement je veux finir ce trail…faux plat en devers…aucun souci, encore une fois je relance et je termine en sprint en poussant un cri de joie !! J’en embrasse même le logo des GR sur mon tshirt !!! Bordel, j’en termine de ce parcours au combien magnifique et d’une beauté sans nom !!!

 

Au final, 50km dur pour le moral, mais un finish au taquet malgré tout !!! Je pense que j’aurai du laisser mes bâtons a un gars du team, hein seb !!! Merci a toi pour ce weekend …merci a Caro, Gill et tout les autres pour votre soutien et vos texto, merci a pascale pour son ravitos magique !!! Et encore bravo a l’orga, ces paysages splendide, leurs bénévoles au top, les habitants qui crient ton noms, une vrai fête du trail même si à mon gout beaucoup trop de monde pour en profiter pleinement et beaucoup de raté au niveau des podiums et des classements, et que le côté prime risque de casser l’esprit trail….un trail à faire absolument tellement c’est beau…

 

 

mike

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 19:19

Encore une fois premiers GR auRaid des Castors ;-)

C'est maintenant un RDV annuel avec mon compère Chouchou, nous avons fait ce dimanche le Raid des Castors... sous la pluie !

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Au moment de commencer, Chouchou sort de drôles de gants :

2011 - Raid Castor Chouchou

Mais qu'avait-il en tête au juste ? ? ? Eviter d'avoir les doigts mouillés c'est tout... mais autant vous dire que cétait mission impossible.

On se prépare donc au départ sans gants de latex et on croise les X-Bionic pourle 3ème w-e de suite. On se rend compte qu'il y a beaucoup moins de monde que l'année dernière, peut-être que leur com n'est pas au point ?

On se retrouve au départ et là bizarrement les équipes mixtes partent sur du vélo et nous sur du canoë, on ne va pas faire les sections dans le même ordre c'est bizarre. Pas grave, on fonce comme des tarés et hop ni vu ni connu on est en 2ème position sur le canoë. Un mini bug de trajectoire, quelques mètres en compagnie de Christian, quelques surprises en courant dans l'eau jusqu'au ventre et on sort 5-6 ème de la section.

Section 2 - VTT'O : On gère pas mal car on se met super vite dans la carte là où tous les autres galèrent et 6 balises plus atdr on arrive au départ de la CO toujours dans la tête de course.

Section 3 CO : Là le départ est un peu plus chaotique car je pensais m'en sortir sans boussole, au final avec un peu de bol on trouve la première balise sans jardiner et ensuite ça s'enchaîne nickel au pas de charge et en voyant les autres jardiner autour, c'était super ! Sauf qu'emportés dans notre élan on oublie qu'il y a une CO individuelle sur 2 autres cartes et personne ne nous le rappelle (alors qu'autres oui !). Du coup on part sur la section suivante... seuls... mais pas premiers :-(

Section 4 VTT'O : La boue a rendu les signle quasi impratiquables, du coup on prend les gros chemins, c'est interminable et on prend un coup au moral en réalisant qu'on a pris 2h de pénalité dans les dents. Ca et la fatigue on se fait qelques petites bourdes d'orientation et on arrive au bike and run un peu usés.

Section 5 Bike & run : Un suivi d'itinéraire sympa où il faut rester vigilant pour trouver les balises. Là aussi quelques petit bugs d'orientation mais on a le sentiment de bien s'en sortir.

Section 6 VTT'O : retour versle départ à fond les manivelles et sans aucun bug. Là mon Chouchou cale un peu après 3h20 d'effort et on pousse le vélo sur la fin.

On a fini et bien mieux courus que l'année dernière, par contre le parcours était beaucoup moins technique, il y avait beaucoup moins de bénévoles (et du coup d'informations). Au final ça faisait un peu confidentiel... Mais ça reste le raid pafait pour débuter ! Ceux qui hésitent encore pour se lancer dans le multisport, prenez date pour l'année prochaine !

En terme de classement je fais bien exprès de publier le C-R avant que les classements ne sortent parce qu'avec les péna... Mais ce qui compte c'est qu'on est les premiers GR (dédicace à Séb et David) !

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 21:54

Voir tous ces coureurs heureux au Saucona, ça vous donne envie de vous y remettre aussitôt ! Et c'est ce que nous avons fait sur le Raid Orient'Alpin ce dimanche.

Nous (Olivier et Renaud) partons donc à 6h de Lyon pour Chichilianne au sud de Grenoble et nous arrivons dans la fraîcheur pour récupérer nos dossards en contrebas du superbe Mont Aiguille. Très vite nous retrouvons des participants au Saucona mais pas des moindres : X-Bionic, Lafuma... Le niveau promet !

2011 Mont Aiguille 

Le départ se fait en VTT dans un champ et c'est parti pour 2km de bourrinage total avec une petite montée casse-pattes avant le parc VTT où on a tombé le gros plateau (déjà une preuve de faiblesse ;-).

Section 2 : CO au score (free order ça fait plus classe) sur une carte au 5000ème. On prend le temps de réfléchir à notre ordre d'attaque et on démarre. En 2 minutes on se rend compte qu'on a dépassé notre point d'attaque, l'échelle est vraiment grande, il va falloir s'y mettre. Quelques petits aller-retour dans les champs nous font poser des questions sur notre stratégie mais au final on s'en sort pas mal, pas de jardinage et c'est reparti pour le VTT.

Section 3 : VTT'O ou comment balayer une carte IGN A3 dans tous les sens. On monte, on redescend, on remonte... enfin bon vous connaissez le truc. Une des descente se fait sur une crête dans un sentier que j'aurais hésité à suivre à pied, très impressionnant ! Tout le monde en parlait encore à l'arrivée. Là premiers coups de moins bien pour Olivier qui sent le manque d'entraînement en VTT. On finit par arriver au parc VTT au moment où tous les autres en repartent (premier coup au moral).

Section 4 : Trail'O assez sympa mais casse-patte avec une belle montée juste à la descente du vélo. Là c'est moi qui prend mon premier coup de mou, puis Olivier des crampes... On trottine en descente mais les montées c'est en mode rando et on fait même pause étirements... On nous annonce 40 min on en fait 50 et quand on arrive il n'y a plus de vélos (deuxième coup au moral).

Section 5 : VTT'O pour retourner au départ, mais bien sûr pas par la route ! Il faut se taper un sommet et dès le début ça pousse le vélo. En gros pas une simple transition...

Section 6 : CO longue distance avec 19 balises. C'est la section de trop pour nous, on est cuit de chez cuit et l'annonce des 19 balises nous tue... On part carrément en marchant ! L'avantage c'est qu'en marchant on oriente comme des dieux et on voit des équipes courir autour de nous dans tous les sens. Du coup on finit en courant et on est pas dernier : 29 sur 35 partant.

Le niveau était un peu extrême, les X bionic qui gagnent le Saucona ne sont pas sur le podium, ça nous fait donc une excuse.

Bilan donc, on a plus le niveau du circuit court (challenger) que du circuit long (elite). Un parcours ultra sympa et de l'orientation au top, mais une orga peu chaleureuse, pas de ravito, prenez une carte et allez vous perdre dans la nature ! Par contre un bon repas et un bon cadre (la ferme du mont aiguille) donc on reviendra !

 

Renaud & Olivier

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 10:06

Il est des fois où vous êtes vraiment fiers et heureux de connaitre quelqu 'un !!!   Pourles neo- gones,  Lolo Tissot est un des co-fondateur du Trail des Cabornis -  il est toujours là pour nous filer la  main  !!!

 

Prenez vraiment 15mn pour lire son compte rendu d 'un des exploits les plus incroyables de la course à pieds. Ca donne la chair de poule !!!

 

Faites lui part de vos commentaires ça lui fera plaisir ! 

 

Raph       

 

 

Tor Des Géants par Lolo

Depuis la présentation en aout 2009 sur le salon de l’UTMB de ce tour du Val d’Aoste je n’avais qu’une chose en tête : réaliser cette boucle. Un concours de circonstances m’a fait prendre le départ de l’UTMB2010 au lieu du TDG.
C’est donc au mois de février 2011 que je valide mon inscription pour ce TDG2011  et il ne fallait pas traîner puisqu’elles furent bouclées en 4 jours.
Cette saison sera donc entièrement axée sur ce TDG avec des courses qui seront placées comme préparation pour faire du volume. Je commence par l’Eco Trail de Paris en compagnie de Tof. Je suis surpris de ma perf sur ce parcours roulant. J’enchaîne avec une belle course sur le Trail de David dans le Beaujolais. Au mois de mai je ne pouvais pas rater le 10ème anniversaire du Trail de Tiranges avec une super fête chez Gui. Début juillet, je me rends sur St Claude pour courir la 1ère édition de l’UTTJ chez nos amis Jurassiens.
Je complète cette préparation par des sorties longues dans les Alpes et le Jura avec mes potes de ND2BR et un bloc de 3 jours début août sur le Tor en compagnie de Greg M.
Samedi matin nous prenons la direction de Chamonix en compagnie de mon assistance de choc (mes parents) et nous récupérons mon oncle Robert sur la route. Nous prenons mon ami Doubiste Luc (rencontré en 2001 sur le trail des Dombes) à Chamonix avant d’emprunter le tunnel. Nous arrivons à Dolonne, lieu connu des UTMBistes pour le retrait des dossards.
Les formalités remplies, je me dirige du coté de l’équipe scientifique pour réaliser différents tests (fatigue musculaire, tenue posturale…). Les mêmes tests seront réalisés à Donnas (1/2 parcours) et à l’arrivée.
Vu l’heure déjà avancée, nous décidons de rester sur Courmayeur pour participer à la pasta party. Nous partageons la table de toute l’équipe Jurassienne, l’ambiance est vraiment sympa. A 21h00, nous rentrons à Cham pour passer l’ultime nuit chez Luc. Une nuit un peu agitée comme toutes celles qui précèdent les courses. Il faudrait malgré tout bien dormir, car les suivantes seront sûrement souvent blanches.

Le matin, petit déj classique avant de défaire et refaire le sac pour la 10ème fois. A 8h15, nous prenons enfin la direction de Courmayeur, à l’entrée du tunnel je change de voiture pour monter avec Luc (mon pote triathlète de Lyon) qui est venu voir le départ et partager un bout de chemin avec moi.
On se gare dans les rues de Courmayeur où nous retrouvons ma cousine et toute sa famille (beaucoup de personnes à ma grande surprise se prendront au jeu du suivi live de cette course).
Le départ a lieu à 10h00 en plein centre ville. Nous nous rassemblons sur une petite place. Pour cette deuxième édition nous serons 478 à prendre le départ, du coup l’ambiance est assez intimiste. Je retrouve plusieurs têtes connues et pas mal de collègues. Il règne une atmosphère un peu particulière, mais l’envie de prendre la direction des montagnes après ces mois d’attente devient de plus en plus pressente.
10h00 précise, c’est parti pour l’aventure et quelle aventure 330 Km, 25000m+, 20 cols à plus de 2000 m dont un à 3300m.

Le départ est plutôt tranquille dans les rues avec une petite descente sur Dolonne.
Nous arrivons par contre rapidement dans le vif du sujet avec la première ascension du col de l’Arp (1300m+). Pour moi le principe est simple et il est le même depuis mon premier UTMB en 2004 (merci Luc pour les conseils) dès que ça monte on marche et on essaie de courir sur toutes les autres parties. Tout le monde est sur un bon rythme et je commence déjà à doubler des coureurs qui semblent avoir pris un départ un peu rapide. A mi pente un Japonais qui me précède est émerveillé par un troupeau de chevaux qui courent à nos coté. Nous sommes dimanche et pas mal de supporters sont montés nous encourager au passage du col. La descente sur la Thuile est relativement facile sans passage technique et sans trop de pente. Je porte une grande attention à ne pas m’exploser les cuisses dans les descentes car pour moi se sera une des clefs de cette course. Sur la fin de la descente je retrouve Luc venu à ma rencontre, il va faire un bout de chemin avec moi.
Je pointe à la Thuile en 25ème position et 2h33’, départ un peu rapide par rapport aux prévisions mais je suis bien. Après une descente, une montée, nous attaquons 1400m+ qui nous mènerons au Passo Alto, il commence à faire chaud et certains commencent à faire les frais de leur départ un peu rapide. Luc est émerveillé par les paysages magnifiques, entre montagne, glacier et lac de montagne. Nous nous quittons au refuge Deffeyes, je prends même la pose pour une Jurassienne devant le glacier du Thaborc (merci Mimi pour l’envoi des photos). Je retrouve déjà dans cette course l’ambiance de mes premiers UTMB avec les liens qui se tissent déjà entre les coureurs. Je monte en compagnie de Marco (une star locale de la haute montagne), et un Japonais.
La descente du Passo Alto est très technique avec de gros blocs, mais je me retrouve assez rapidement au ravito du bas qui va me permettre d’attaquer l’ascension du Col de Crosatie (2829m). La fin de cette montée est très pentue, j’encourage un coureur qui est un peu dans le dur sur le sommet. Il ne reste maintenant plus qu’à se laisser glisser jusqu’à Planaval où je vais retrouver mes coachs. De Planaval, j’attaque un faux plat montant de 5km jusqu’à Vagrisenche. Bonne nouvelle, j’arrive à courir sans problème et ne suis pas encore entamé par le début de course.
Je pointe à Valgrisenche (49ème km) en 17ème position et 8h24’. Je prends une assiette de pâtes et vais rejoindre la troupe sur un escalier dehors. Ce sera la seule base de vie interdite aux accompagnateurs, en effet pour l’instant les coureurs sont encore relativement proches. Je connais les 3 étapes suivantes (environ 150km) pour les avoir parcourues cet été avec Greg M.
 
L’étape qui se présente est limpide avec une succession de 3 cols. Quelques gouttes commencent à tomber mais rien d’alarmant. Je me dirige donc vers le premier que je vais passer de nuit, le Col de la Fenêtre (2800m). 600m avant le sommet je fais une pause au refuge de l’épée d’où je ressors en compagnie d’Enrico un Italien avec qui nous ferons un bon bout de route pendant ce Tor. 400m avant le sommet nous sortons les vestes et les gants. La pluie redouble de violence, les éclairs nous éblouissent et le tonnerre nous fait encore accélérer le rythme. Je n’ai jamais eu peur comme ça en montagne. Nous atteignons le sommet et attaquons une  descente très raide et dangereuse sur le sommet. Nous décidons de rester ensemble jusqu’en bas  malgré l’arrêt de la pluie. Dans la pente, je profite de la lampe de Christophe L. (un super éclairage qui permet de reposer un peu les yeux).
Nous arrivons à Rhêmes N.D. en 15ème positon et 11h50’. Nous nous serrons la main, heureux d’être arrivés en bas et nous nous souhaitons bonne chance pour la suite. Je prends le temps de bien me ravitailler avant d’attaquer la suite. Je ressors seul du ravito en direction du col d’Entrelor qui culmine à 3000m. Je suis sur un bon rythme dans ce col qui monte régulièrement mais arrivé à 2800m le cœur commence à taper et j’ai vraiment du mal à atteindre le sommet sous des trombes d’eau. A la bascule, je profite de la cabane des secouristes pour m’allonger 5’ et boire un verre de coca. Après ce petit repos, je reprends mon chemin qui va me conduire à Eau Rousse. Tous les voyants sont au vert, je suis bien dans la nuit sur ce chemin qui longe un torrent. La fin est un plus raide et je pointe au ravito d’Eau Rousse  en 14ème position en 15h43’. Les bénévoles sont d’une gentillesse et d’une attention incroyable avec les coureurs. A ma surprise le sommeil commence à se faire sentir et je décide de m’allonger quelques minutes dans l’hôtel collé au ravito. 10’ durant lesquelles je me passe la suite du parcours dans la tête. La pluie a cessé et je décide de repartir avec une veste plus légère. Mes trois assistants sont toujours aux taquets.
La suite du programme est plutôt corsée avec le passage du Col Loson à 3300m, point culminant de la course. Nous rentrons dans la réserve du Grand Paradis, lors de la reco du mois d’août, nous avions vu des troupeaux de chamois et de jolis spécimens de bouquetins qui caractérisent bien ce parc national. L’approche du col est relativement facile avec une longue montée en lacets. Par contre la fin est plus pentue et à ce moment là que je prends mon premier gros coup de pompe. Plus de jus, sommeil, le cœur qui monte dès que je relance. Il me reste 300m+ à gravir et ce sera le moment le plus dur de la course, 3 coureurs me passent et m’encouragent. Enfin le sommet n’est plus qu’à quelques mètres et comme par miracle, le jour commence à pointer. 2 bénévoles se trouvent de l’autre coté pour effectuer un pointage et nous remonter le moral. Rapidement, je range la frontale et j’arrive au refuge Sella où je prends mon petit déj. Il reste 700m- pour arriver à Cogne. Durant la descente nous avons une magnifique vue sur le Grand Paradis (lieu rêvé des Alpinistes et Skieurs).
Dans le village de Cogne Didier F. est venu à ma rencontre. Il m’accompagne jusqu’à la base vie. Je pointe en 16ème position en 22h13’. Il est donc 8h13’ et une belle journée s’annonce. Après une bonne assiette de pasta, Robert me masse. Les pieds n’ont pas soufferts pour l’instant. Je reste 41’ au ravito et repars en 12ème position.

Robert fait les 3 km de plat jusqu’à Lillaz avec moi avant de me laisser gravir le col de la fenêtre de Champourcher. Dans la grimpée, je double Eric A. qui fera une super course. C’est un long faux plat montant jusqu’au refuge Sogno. Les gardiens du refuge nous accueillent avec un ravito personnel (quiche, crème au chocolat..) qui nous change un peu. Marco démarre juste devant moi pour attaquer les 300 derniers m+. J’atteins le sommet (2827m) sans soucis, mon problème avec l’altitude commence juste au dessus.
Une longue descente (1400m-) va maintenant nous conduire à Chardonnay. Nous sommes toujours au milieu de décors merveilleux avec le passage à côté du lac Miserin. La fin de la descente sur Chardonnay est moins agréable avec d’énormes marches et une pente qui s’accentue. J’effectue celle-ci avec Marco qui est accompagné par un collègue. Je le lâche un peu sur la fin car il souffre dans ces passages pentus. Chardonnay, je retrouve mes assistants qui sont comme tous les bénévoles aux petits soins pour moi.
Je passe 10ème en 28h41’, j’ai parcouru 129km, il n’en reste donc plus que 200 !!!  Les 20 km qui nous mènent vers Donnas sont dans l’ensemble descendants avec de bons coups de cul. Le chemin sur cette section est très difficile avec beaucoup de marches. Je commence à ressentir une douleur derrière le genou à chaque fois qu’il faut franchir une de ces marches (tendinite). La température est bien montée à l’approche de Donnas dans le  fond de vallée à 300m d’altitude.
Je retrouve Robert qui est venu à ma rencontre pour faire les derniers km jusqu’à la base de vie.
Je rentre dans la base en 10ème position en 31h45’, nous sommes au 150ème km, il est 17h45’. Au départ dans mon plan de marche, j’avais prévu de dormir 1h00. Je mange, discute avec Gui M. qui est là pour les tests. Je préfère ne pas effectuer ces tests à mi-parcours et me contenterai de courir sur le tapis. Petite douche rapide mais réparatrice, passage chez le médecin pour les ampoules et la tendinite. Je remplis mon sac pour la nuit avec des habits un peu plus chauds et vais me coucher. Au bout de 15’ je suis debout, trop chaud, trop de bruit et un parcours qui continue de défiler dans ma tête. Je décide donc de repartir après 2h02’ d’arrêt. Cette pause sera d’ailleurs la plus longue du parcours.

J’attaque la bosse qui me mène à Perloz en compagnie de Didier. Il fait chaud, très chaud, rapidement je dois allumer la frontale. La montée sur Perloz est courte mais raide, les bénévoles secouent les cloches à chaque nouvelle arrivée. Nous descendons ensuite dans le trou pour traverser la rivière et de là nous attaquons la plus longue ascension de la course qui nous mènera au refuge Coda (1700m+). Cette montée est très raide jusqu’à l’Etoile du Berger avec des marches énormes. Nous traversons de petits hameaux, les chiens hurlent au passage de chaque coureur sans doute pour les encourager. Le sommeil commence à m’envahir après 3 heures dans le noir, je décide de faire une halte à l’Etoile du Berger, les bénévoles me demandent de monter jusqu’au refuge Coda où tout est prévu pour dormir. Je bois donc un café pour tenir le coup et m’enfuis dans la nuit pour les derniers 900m+. Cette partie est difficile mais avec la pleine lune qui illumine le paysage, tout devient magique. Rapidement je rejoins le refuge Coda après un magnifique passage en crête. Le passage à Coda est significatif car il se situe au 166ème km soit la moitié du parcours. Je plonge dans un lit et demande à être réveillé 1h30’ plus tard. Après ce repos, je suis debout avec l’impression de ne pas avoir fermé les yeux. J’ai froid, j’avale un, puis 2 cafés, mange quelques biscuits.
Il faut repartir seul dans la nuit pour un des passages les plus longs de la course qui me mènera à Niel. Le tracé est assez facile jusqu’au Lago Vargno où je rejoins l’Italien qui m’avait accompagné durant 2 cols lors de la première nuit. Il se ravitaille. Nous décidons de repartir ensemble pour rejoindre Niel, mais rapidement Enrico lâche prise. Au lever du jour, je réveille 2 bénévoles qui ont passé la nuit sur des lits de camp, perdus au milieu de nulle part. Un coin de paradis, j’en profite pour faire mon petit déj et discuter 10’ avec ces 2 personnes. Je repars tranquillement et je passe un coup de fil à Karine. Là, je lui avoue enfin que c’est vraiment un truc de fou (beaucoup le pensaient avant que je prenne le départ) mais tellement énorme. Enrico me rattrape dans la difficile montée du col de Marmantana. Nous effectuons ensemble toute cette partie qui n’en finit pas et qui va nous emmener jusqu’à Niel. Lors de notre reco, nous avions bien vu que cette partie était interminable. Mais quelle joie quand nous apercevons sur notre gauche le petit village de Niel. Petite tape amicale avec mon camarade Italien et je retrouve ma petite troupe. Greg repart de Niel avec une tendinite sur le genou qui l’empêche de descendre. Kenny son kiné me soigne les ampoules. Je mange un plat de pâtes et décide de profiter du lit de l’hôtel dans lequel mes parents ont passé la nuit, pour m’allonger 10’, sans succès pour le sommeil.
Je décide donc de partir à l’assaut du col de Losoney, je souffre de la chaleur dans ce col que je gravis à midi. Dans la descente, je récupère mon collègue Italien mal en point, il enlève ses chaussures. Passage au ravito de Oberloo, les bénévoles sont extras, ils proposent plusieurs sortes de fromage du coin, mais l’arrivée est encore loin et il est temps de repartir. La fin de cette descente est raide et je commence vraiment à être gêné par les ampoules (sans doute la chaleur qui fait gonfler les pieds).  Au bas de la descente il reste 3 km de faux plat sur le bitume pour rejoindre la base de vie de Gressoney. Je me retrouve sur cette portion avec Ludo F. un Vosgien avec qui nous jouerons au chat et à la souris pendant quelques dizaines de Km.
A Gressoney, je pointe en 14ème position en 52h41’ au 200ème Km. Je me rends compte à ce moment que je viens de battre mon record de distance et qu’il me reste 130km à parcourir.
A l’entrée dans le gymnase, je retrouve Greg qui se fait soigner. Rapidement nous décidons de repartir ensemble, et si son genou par miracle ne le faisait plus souffrir et que j’arrive à tenir son rythme en montée nous pourrions aller au bout ensemble, enfin ça fait beaucoup de si.

Une fois restaurés et réparés nous repartons tranquillement en marchant sur le plat avant d’attaquer la montée sur le refuge Alpenzu, montée assez raide mais qui passe bien. Je pointe à Alpenzu et demande aux bénévoles nos places au classement, ils me répondent 9 et 10. Greg n’en revient pas, mais comme souvent dans cette course les places se perdent et se gagnent sur les arrêts. Pour la première fois de la course, je commence à penser que je peux rentrer dans le TOP10.
Mais la course est encore longue et cette nouvelle montée vers le sommet du col Pinter est magnifique. Nous arrivons au col assez rapidement et sommes encouragés par 2 personnes en balades. Je laisse Greg attaquer la descente mais au bout de 5 pas et à son grand désespoir, il me dit que la douleur au genou n’est pas gérable. C’est donc avec un gros pincement au cœur que je le laisse en lui promettant de me battre pour aller chercher une place dans ce TOP10. A mi pente Ludo me rattrape et je le laisse passer, il descend un peu plus vite à cet instant. Je suis aussi rattrapé par le promeneur qui se trouvait en haut du col. Nous effectuons un bon morceau ensemble, il est pisteur dans le coin et m’informe sur les stations de ski de la région. Nous atteignons le hameau de Cunéaz et nous sommes interpellés par une personne qui veut nous faire rentrer dans son restaurant. C’est un ravito sauvage, mais qui lui tient à cœur, nous sommes accueillis par une gentille jeune femme qui nous propose de nous mettre à table et nous servir ce que l’on souhaite, j’ai l’impression d’être dans un rêve. Je mange en compagnie de Ludo, nous sommes bien, mais la course est là et il faut déjà repartir (j’ai pris l’adresse bien sur).
Je saute donc le ravito suivant qui se trouve 2 km plus loin. Le chemin qui nous emmène jusqu’à St Jacques est assez long avec de la grande piste forestière, la nuit est tombée et j’ai sorti ma frontale pour la 3ème fois déjà. La fin de la descente est un peu plus raide avec encore pas mal de marches. St Jacques, des bénévoles toujours d’une gentillesse incroyable, prêts à vous faire cuire n’importe quoi. Je mange une bonne soupe aux pâtes et tente d’aller dormir quelques minutes mais le bruit du torrent fait tout sauf me bercer.
Je décide donc de repartir en 9ème position à 21h45’ pour passer ma 3ème nuit en course. Cette ascension nous permettra d’atteindre le col di nana en passant par le refuge du Toumalin. Cette bosse éclairée une nouvelle fois par la pleine lune passe tranquillement. Les bénévoles surveillent les frontales des coureurs au loin et nous accueillent en secouant les cloches en pleine nuit (encore un moment magique). Deux espagnols (qui deviendront plus tard mes compagnons de route) dorment dans ce refuge. Je discute 10’ avec les bénévoles et pars dans la nuit en compagnie de l’un d’entre eux qui parcourt quelques centaine de mètre avec moi (vous êtes trop sympas habitants du Val d’Aoste). Le col est passé sans trop d’encombre, mais la descente sur Valtournanche est interminable. A ce moment je commence à être légèrement entamé et c’est avec une immense joie que je rentre dans la base de vie. Mes supporters sont couchés sur les lits de camps et Didier lui m’attend tranquillement dans un fauteuil de cinéma. Les bénévoles vont sonner le réveil dans la salle de repos pour mes coachs. Ils m’attendaient un peu plus tard. Deux grosses assiettes de pâtes avec un peu de gâteau de semoule à 3h00 du matin viennent colmater mon estomac. Je prends la direction des soins pour mes pieds, je tombe sur une super équipe avec un médecin très méticuleux qui va me torturer mais faire un excellent travail. Un secouriste va faire office de masseur et terminer en me posant de la glace sur les genoux. J’en profite pour rester allonger quelques minutes sur la table. Je décide enfin de me relever et me dirige à nouveau du côté du ravito, bois un café et retrouve les 2 espagnols qui se restaurent. Un des deux veut repartir avec moi, mais le deuxième hésite entre abandon et sieste. On le motive et au bout de 5’ il se décide de nous suivre.

Nous attaquons l’étape N°6, d’après Greg, c’est l’étape de la mort la plus dure, pas de gros cols mais un grand nombre qui se suivent de près. Nous quittons la base à 4h30’ pour une bosse de 700m+, je donne le rythme dans montée et rapidement le sommeil m’envahit. Je n’avance plus, mais mes compagnons sont encore moins en forme que moi et nous nous octroyons quelques poses pour atteindre le refuge Barmasse. Je demande immédiatement l’endroit pour dormir mais les gardiens du refuge nous stipulent que ce n’est pas prévu. J’insiste et finalement il nous autorise à nous poser dans une pièce sur les canapés. Au bout d’un quart d’heure de repos, je décide de reprendre mon chemin, un seul des deux espagnols m’accompagne.
Le jour se lève et la fraicheur qui l’accompagne m’apporte une énergie incroyable pour attaquer cette 4ème journée. Au train et sans le vouloir je perds rapidement mon compagnon de vue. J’ai l’impression d’être sur un petit nuage, je cours sur les plats, je monte facile bref je suis sur une autre planète. A ce moment je me pose vraiment des questions sur la résistance du corps humain. Mais cette section est vraiment éprouvante, on a l’impression d’être dans des montagnes Russes.
Soudain le sommeil me gagne je décide de me poser sur un rocher en plein soleil, je programme le réveil pour 10’ et m’endors. Je suis réveillé par un Italien (Giancarlo) accompagné par un de ses collègues. Ils viennent prendre de mes nouvelles, nous partageons une banane et m’invitent à continuer la route en leur compagnie. Le train est soutenu, mais je tiens bon, lorsque soudain un hélicoptère avec caméraman et photographes s’approche de nous. Giancarlo est à ce moment 1er Italien sur la course. L’hélicoptère lui met un coup de booste et la vitesse augmente rapidement. Je serre les dents, ce sera encore un moment magique. L’hélico se pose un peu plus loin, les photographes courent à nos cotés en nous encourageant.
Un peu plus loin mon Giancarlo change de Partner et nous récupérons deux nouveaux accompagnateurs. Ils m’encouragent pour que je puisse rester en leur compagnie. Je lâche un peu en descente mais fais mon retard pour venir pointer avec eux au refuge Cuney, je suis 10ème en 73h00. Pas de pasta mais une bonne soupe de pâtes, une petite photo avec les amis du moment et c’est reparti. Giancarlo tient toujours un bon rythme et dans un col je le laisse partir et lui souhaite bonne chance pour la fin. Un peu plus loin l’espagnol qui était avec moi en début de nuit me rattrape, il a repris la forme et marche sur un bon rythme. J’arrive au bivouac Clerlont dernier ravito avant d’entamer la très longue descente qui nous conduira à Closé. Une ampoule commence vraiment à me faire souffrir, je demande aux bénévoles s’ils possèdent une trousse de secours. Après 5’ de recherche il revient avec son opinel, mais je refuse l’opération (mais tout partait d’une bonne intention). Je partage leur repas et une bonne salade de tomate me change un peu des pâtes et autres charcuteries.
Je prends la direction du col Vessonaz sous leurs encouragements. Je passe le col, il fait chaud et le début de la descente est très pentu. Les ampoules commencent vraiment à chauffer et les douleurs sur les tendons rotuliens me piquent un peu les genoux. Cette descente sera sans doute la plus dure du parcours. Le sommeil me tombe  une nouvelle fois dessus lorsque la pente s’adoucie. Je lutte, mais rien à faire il faut s’arrêter. Je fais donc une nouvelle pause de 10’ et au réveil je me retrouve face à une personne. Pour la première fois de la course je suis tombé dans un sommeil profond, et je me demande ce que je fais ici. Après avoir repris mes esprits je continue mon avancé en direction de Closé.
Un peu avant d’avoir atteint le ravito, Robert est venu à ma rencontre, encore un petit effort dans une dernière bosse et nous voici à Closé. Je pointe en 10ème position en 77h26’, pour environ 271km. Petit calcul rapide il reste donc 60km avec 3 grands cols à franchir. Le ravito de Closé n’est pas une base vie donc ravito classique mais cette étape était vraiment longue et l’apport d’aliments solides à ce moment est vraiment pour moi indispensable. Ma mère est donc passée de l’autre coté du ravito au fourneau de l’organisation et me fait cuire une casserole de pâtes. Encore un moment inoubliable où nous vivons des scènes magiques. Je repars donc le ventre bien rempli en direction du col Brison. Le début se trouve à l’ombre des sapins et rapidement nous sortons de la forêt pour nous retrouver au soleil, il fait chaud mais tout va bien. 300m avant le col nous avons droit à un pointage avec un petit verre de coca. Les derniers mètres qui nous mènent au sommet sont comme d’habitude un peu plus raides. A la bascule je commence à courir et contrairement à la descente précédente ne ressens plus les mêmes douleurs. Au bilan, je fais une belle descente et en arrivant sur Ollomont, je surprends mes supporters qui ne m’attendaient pas aussi tôt. Je pointe 11ème en entrant en 81h08’ – 284km de parcourus. J’en profite pour prendre une nouvelle assiette de pâtes avec un tout petit verre de rouge, mais je ne traîne pas trop sur cette base de vie. Il fait encore jour, un petit tour au camion pour m’équiper pour la 4ème et dernière nuit. Je perce une ampoule qui vient de réapparaitre sur un orteil,  change de collant, m’équipe de la frontale.

A la sortie d’Ollomont je pointe 8ème, je suis resté 41’ sur la base mais je fais encore abstraction de la place. Dans la tête je me programme un trail de 48km pour 2900m+, des trails de début de saison qui me conviennent et que je suis capable d’avaler entre 5 et 6h00. Je serai accompagné sur cette section par Robert pour des questions de sécurité. Je resterai toujours devant pour ne pas prendre de faux rythme. Rapidement dans le col le sommeil me gagne, nous croisons un Italien qui est venu rendre visite à Giancarlo. Nous lui indiquons qu’il doit être au moins une bonne heure devant, il est un peu déçu et fait un bout de chemin avec nous. Je décide de me coucher au bord du chemin mais le terrain est en pente et très inconfortable, je prends donc la décision de poursuivre. J’arrive à proximité d’une maison non habitée, je pousse un peu des morceaux de verre et m’allonge sur ce sol. Au bout de 5’ quatre frontales se présentent à mon niveau, c’est Giancarlo qui s’était couché 1h à Ollomont, il me pousse à repartir avec lui pour rejoindre le refuge de Champillon. Nous atteignons rapidement ce refuge, je fonce dans un lit de ce refuge 4 étoiles où nous sommes accueillis une nouvelle fois comme des rois. Après 10’ de repos je prends un café, petite discussion avec les bénévoles qui jouent au poker et qui me proposent un génépi, je ressors reposé, prêt à en découdre avec cette avant dernière ascension.  Robert est en admiration devant ces montagnes illuminées par la lune. Nous atteignons le col Champillon et basculons pour une des dernières fois face à la pente. 900 mètres plus bas nous arrivons au point de contrôle de Ponteille Desot. Là ils nous annoncent 2h pour rejoindre St Rhémy Bosses.
Ce sera la partie la plus monotone de ce périple avec un long chemin blanc qui n’en termine jamais. Sur la fin dans un village à 2km de St Rhémy je réveille mon collègue Espagnol qui dort sur un escalier. Il se lève et repart avec nous, à ce moment là pas de discussion, un seul objectif rallier le point de contrôle au plus vite pour dormir. L’Espagnol demande 2h de sommeil, moi j’annonce 20’ (mais ne dormirai que 15’) il hésite mais il est trop fatigué pour repartir avec moi. En ressortant du camion mon estomac réclame à manger mais au ravito rien ne m’inspire. A ce moment un secouriste me tend un sandwich au jambon (du village s’il vous plait) qu’il s’est préparé pour le lendemain avec du fromage de pays. Une fois de plus je suis sous le charme de tous ces bénévoles.
Je quitte St Rhémy et cette fois je sais que la prochaine fois que je verrai mes parents ce sera pour couper la ligne d’arrivée. Dans ma tête sauf accident plus rien ne peut m’arrêter, nous partons donc tranquillement en direction du col de Malatra. Jusqu’au ravito de Merdeux la pente est douce et la lune semble nous indiquer la direction. Je profite de l’arrêt à Merdeux pour m’allonger 10’ pendant que les 3 jeunes bénévoles jouent au poker. Nous discutons 5’ en buvant un café. Je prends la direction du col de Malatra et m’aide du GPS pour trouver ma direction (les balises ont été mangées par les vaches !!). Le jour commence à pointer et le spectacle qui s’offre à nous est magnifique avec toute une chaîne qui devient orange vif et de l’autre le col qui apparait. La fin de celui-ci est un peu plus raide avec quelques cordes. Une fois de l’autre coté nous avons une superbe vue sur le Mt Blanc. Cette fois terminé avec les cols. Je me lance dans la pente en direction de Bonatti (doucement car à ce moment de la course mes 2 tendons rotuliens me font souffrir le martyr). Robert est là pour m’encourager mais à chaque pas la douleur s’intensifie. Je ne peux que marcher jusqu’au refuge Bonatti. Enfin j’ai le refuge en point de mire, à proximité aucune indication pour le pointage. Je rentre quand même dans ce lieu bien connu des UTMBistes. Il y a bien un pointage, la propriétaire m’offre un expresso, je lui préconise d’être plus attentive pour les suivants qui ne connaitront peut être pas les lieux. Je quitte l’endroit en 7ème position  il est 8h28’ en ce jeudi matin. A ce moment, je sais que je ne pourrai pas réaliser mon rêve boucler ce tour en 96h00. Mais je peux m’en approcher et boucler cette merveilleuse aventure. Nous repartons tranquillement avec Robert en direction de Bertone. Je connais ce chemin par cœur mais dans l’autre sens, nous flânons lorsque soudain le téléphone de Robert sonne (Sam vient d’annoncer à mon père que 2 Italiens ont pointé à Bonatti 30’ derrière moi). Pour la première fois de la course je décide de garder ma position, une 7ème place dans une course aussi prestigieuse, l’occasion n’est pas prête de se représenter.
Je pars donc comme une flèche pour défendre cette place, à ce moment je suis surpris par la résistance du corps humain qui me permet de courir dans les faux plats montants après 322km. Encore désolé Robert, mais je ne pouvais pas prendre de risque. Le sentier qui me mène à Bertone est interminable. Je pointe à Bertone et enquille la descente au taquet, je souffre des genoux et des ampoules, mais je serre les bâtons et les dents. Je me retrouve rapidement en bas, passe le pont et me retrouve sur le bitume. Cette fois plus rien ne peut m’arriver, je sors le téléphone passe un coup de fil à Karine, je suis bien, heureux, encore 1 km et l’aventure sera terminée. J’aperçois au loin Didier venu à ma rencontre.
Je rentre dans Courmayeur ce jeudi matin, je coupe cette ligne d’arrivée que je m’étais mémorisée 4 jours auparavant en 96h28’ à la 7ème place. Mes parents sont là, heureux pour moi. Petite interview sympa du speaker. Signature de l’affiche, et au moment de déboucher le champagne, mon père est stoppé dans son élan par la personne en charge de réaliser les tests. Et oui, la course n’est pas totalement terminée, il faut encore se faire torturer.

Nous avons retrouvé Robert pour boire le champagne, retour sur la ligne d’arrivée pour prendre quelques photos et nous prenons la direction d’une pizzéria. Au retour dans le camion, je n’arrive toujours pas à trouver le sommeil. Je passe 2 jours à la maison à me traîner de pièces en pièces et en passant le temps à lire tous les SMS reçus pendant et après la course ainsi que tous les mails et suivi live sur le site des ND2. Je n’aurais jamais pensé qu’une course puisse déclencher autant de passion.
Le dimanche matin nous prenons la direction de Courmayeur avec toute ma petite famille pour la remise des lots Finisher. Nous sortons de la voiture sous la pluie. Nous retrouvons Yann et Marie qui ont fait le déplacement, la famille Fion et un peu plus tard mon pote Silvio avec toute sa famille. Le protocole démarre à 11h00, les podiums s’enchaînent et nous arrivons au podium V1, et oui je termine 3ème derrière Eric A. et Giancarlo A. Je remonte une nouvelle fois sur le podium pour le trophée des nations où nous terminons à la 1ère place avec la France en compagnie de Chistophe Le Saux et Eric Arvieux. Un grand moment dans ma petite carrière de sportif lorsque retentit « La Marseillaise », j’ai l’impression d’être dans un rêve. Encore un super moment en fin de protocole lorsque nous nous retrouvons une dizaine à porter Jules Henri et Anne Marie. Un buffet est proposé et il est déjà temps de quitter cet endroit magique. Une petite pizza pour terminer la journée et au revoir Courmayeur et le Val d’Aoste.

Je garderai un souvenir gravé à jamais dans ma mémoire de sportif comme le passage en haut de L’Izoard lors de l’Embrun man 1999 et le passage de ligne d’arrivée de mon UTMB 2006.
Une semaine s’est écoulée et j’ai encore du mal à retomber sur terre, les douleurs commencent à diminuer et l’envie de repartir est déjà présente, où ?, je ne sais pas mais certainement vers les montagnes.

Ce CR était certainement un peu long mais bon la course a quand même durée 4 jours, alors merci de m’avoir lu jusqu’au bout.

Je vous remercie tous pour votre soutien.
Merci à Karine et aux enfants pour m’avoir soutenu et encouragé durant cette année 2011.
Merci à mes parents et Robert pour le suivi et l’accompagnement sur la course.
Merci à toute l’équipe des ND2BR pour le suivi sur le site.
Merci à tous mes partenaires d’entrainements.
Merci à tous les amis qui ont soutenu Karine pendant la course.
Merci à Vincent et Fred pour le camion.
Merci à toute la famille qui pour certains ont fait le déplacement.
Merci à Luc et Didier pour avoir partagé un bout de chemin ensemble.
Merci à Luc pour le logement sur Chamonix.
Merci à tous les potes pour le prêt du matos.
Merci à la famille Millet pour le soutien logistique au mois d’août et tous les conseils (Greg et Gui).
Merci à Xavier de chez TECHNICA pour le matériel.
Merci à Nono de chez Running Conseil pour son soutien depuis des années.
Merci aux collègues de travail pour les charentaises le lundi matin.
Merci à Yann, Marie, Didier, Sylvio et sa famille pour leur déplacement sur Courmayeur
Enfin un GRAND MERCI à tous les bénévoles du VAL d’AOSTE sans qui rien n’existerait.
Un grand Bravo aux 301 finishers de cette 2ème édition : Luc- Greg- Pilou- toute la bande de Jurassien- JHG- Tous les amis rencontrés sur les chemins.
A J+7 l’envie de repartir me trotte déjà dans la tête. A suivre et à bientôt sur les chemins….


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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 19:14

lyon-free-vtt 012

En guise de compte rendu, voici quelques mots et surtout quelques images de la Lyon Free VTT qui s'est déroulée ce dimanche à Lyon.

 

Je me suis décidé la veille pour me lancer sur le parcours "expert-enduro" qui comporte des spéciales chronométrées sur un parcours total de 55km (et environ 1000mD+) qui peut se faire tranquillement pour profiter des points de vue et des passages peu courants.

 

J'arrive donc vers 7h45 à Gerland pour un départ du parcours enduro qui s'échelonne de 7h30 à 8h15. Et là, pas de bol: en sortant mon VTT de la voiture, je m'aperçois que j'ai oublié mon kamelbak et tout son contenu...("Un jour vous oublierez votre tête, Mr Dusse !!!") Je décide de rentrer chez moi pour aller le récupérer, mais je ne serai sûrement pas de retour avant la fin des départs de l'enduro. Aïe !!!

Finalement, après un aller-retour express, je prends le départ en retard alors que la parcours expert-rando est déjà parti depuis 10'. Tant pis, il y aura plus de monde sur le parcours...

 

Et du monde, c'est qu'il y en a !!! La montée à Fourvière par le chemin du Rosaire est émaillée d'arrêts pour cause d'engorgements et de mises de pied à terre. Comble de l'ironie, je me paye un bouchon de VTT (+ de 20' d'attente) juste au dessus du tunnel de Fourvière. lyon-free-vtt 003

 

Et des bouchons, il y en aura quasiment au départ de chaque single. tant pis, j'avais qu'à être à l'heure au départ. Les spéciales chronométrées sont donc un peu ralenties. Dommage, mais le parcours est vraiment sympa et aurait été au top si les descentes avaient pu se faire sans bouchons ni ralentissements. lyon-free-vtt 004

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques sections sympas:

- la montée du Gourguillon et la traversée des amphithéâtres romains

- le jardin du rosaire sous Fourvière (mais ça monte)

- la descente de la piste de la Sarra puis des marches jusqu'aux quai de Saône

- des singles quasi-inédits (sauf au LUT) à la Croix Rousse et sur Caluire

- quelques volées d'escaliers à la Croix-Rousse

- les descentes dans 2 parkings LPA dont celui des Célestins

- un centre-ville agréables pour les vélos

- le passage pile poil à la confluence lyon-free-vtt 005

 

 

lyon-free-vtt 009

 

 

 

   

 

 

Et pour finir, voici les images prises avec la caméra:

la 1ère partie entre Gerland et Fourvières

la 2ème partie consacrées aux spéciales et techniques

 

 

 

Pierre007

 

 

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 16:49

Aout 2010…

Lors d’un weekend via ferrata sur aussois le samedi et a valloire le dimanche… je tombe sur le trail du galibier !

L’idée de gravir en trail le col du galibier me séduis direct !!!!

 

Aout 2011, les 100 ans du galibier a vélo, en plus, alors a ma façon je décide de le fêter aussi et  de me tenir a mon coup de cœur et m’inscrit sur le 42 km 2500d+ nouvel distance cette année !!!


Samedi début d’après midi, arrivé au village, retrait des dossards et installations au camping…mon état est mitigés entre le raid de la licorne une semaine plutôt et la cuite prise vendredi soir….je suis barbouillé ! une chose est sure : je n’aurai aucune crampe dimanche avec toute cette bière emmagasiné ! alex, qui a profités de ma monté pour m’accompagner et faire de la rando est au top…. Apéro( je remets ça) pates au kiri et thon (pour changer), un tour au tournoi de hockey et j’enfile mon duvet pour essayer de récupérer un peu….

6h15 le réveil sonne….aie….dur…les jambes sont lourdes et les yeux colles….


Allez gars bouge toi sinon tu loupe le départ !!!!


7h15…un quart d’heure avant le grand saut direction le galibier….je retrouve ma pote barbara du vieux campeur grenoble inscrite sur le 42, je croise aussi vincent (un pote de seb duchamp avec qui on avait partagé la tgv 2010) inscrit sur le 62km et quelque coureur lyonnais que je vois régulièrement dans le coin….manque quelque gones et je suis a la maison….peut être que ce Galibier je l’aurai…..


3…2…1 le départ est donner. Je pars fort pour éviter de me retrouver coincer dans les premiers single. Je m’accroche, ca grimpe directe et sec….il y a aura 2 ascension de quasi 500 avant d’attaquer le col du galibier !!! la machine chauffe j’en suis a 1h de course et transpire a grosse goutte, les montée sont sèches mais je suis récompenser par des chemins en balcon magnifique, le soleil toujours présent nos donnes droits a des couleurs de dingue !!!!! bonnenuit, ravito et on attaque le galibier, je l’envisage en 1h30 au vue des 900m a gravir….je discute avec un gars qui a croiser nos gones de l’inpg…la première féminine nous rattrapes et comme pris au vif je mets un coup de boost !!! au final je ferai ¾ de la montée avec elle…merci suzanna et félicitations (elle gagne en 7h01) et rdv au trail d’albertville ! je mettrai 1h20 pour mon ascencion.


Le col est là, la dernière rampe est un vrai mur…limite a quatre pate pour y arriver ! sylvie (la femme de vincent m’encourage) …j’y suis au col du galibier mi-chemin du trail !!! enfin au point que je visais depuis 7h30 se matin !!!! quel sensation…je commence a être cramé mais au taquet, c’est un vrai moment de magie pour moi !!! ravitos rapide et je repars, il faut encore rentré en passant par le grand et le petit galibier, le lacs des cerces ….

Le chemin sont magnifiques énormément de balcon, toujours des ruisseaux et les ecrins en toile de fond !!! j’en prends plein les yeux…. Et pleins les jambes, une ampoule apparait au talon gauche et une droite montre le bout de son nez ! je m’écarte léger pour laisser passer 3 concurrents et l’adducteur droit claque…aie ouille….encore 18km, je vais les trainer ses 3 là !!! pas grave…. Je peu pas abandonner maintenant….

J’alterne marche et course…mon rythme a beaucoup baisser a cause de ses petits tracas, et du raid avec lolo, mais j’y vais, direction valloire ! Arriver au lac des cerces…le paradis, je n’ai  qu’une envie m’allonger dans l’herbe et faire la sieste !!! C’est idyllique…non non mike, accroche toi et va chercher cette ligne d’arrivé ! (secrètement, je signe un pacte avec moi-même pour revenir camper au bord de se lac).


Toujours ses chemins en balcon et de l’eau…décidément, je kiffe le lieux de ce trail ! dernier ravitos tenu par les militaires au top ! ils ont le sourire et déconne a fond, je repars gonfler a bloc grâce a eux !! j’ai toujours le sourire mais intérieurement je souffre !!! allez encore 10 borne, un dernier col et je rentre….je la touche cette arrivée !!! passage de col, pensant apercevoir valloire et bien non…louper on est encore au dessus et le périple commence vraiment….

Tout en balcon, c’est interminable, la douleur, la chaleur tout est de la parti !!!! je serre les dents et aperçois un bout du village..

Estimation 3km, go go…ca sent l’écurie et lâche les chevaux a fond….

le speaker ce fait entendre et les premières habitations sont en vue !!! malheureusement la surprise du chef m’attend !!! village droit devant et le chemin pars a gauche droit dans le pentu pour encore 2 km!!! pas moyen de finir en marchant…ils m’auront pas les organisateurs, un gones raideurs ça s’accroche quoiqu’il arrive !!! passage en dessous de la via ferrata, une pensée pour mon ascension en 2010 et j’attaque le dernier kilo a bloc….single sous les sapinou et la ligne a 200m…. j’accroche un big sourire et passe l’arche en 7h16 en 28ieme position !!! je suis au bout, je dois être en sale état les bénévoles sont au top pour m’aider !!! malheureusement pour eux…je suis encore assez bien pour me ravitaille et enlever mon dossard ! je retrouve Sylvie qui m’annonce que vincent n’est pas bien et qu’il va stopper au 42  (enfin au 48km et 2800 d+, oui oui le parcours a été légèrement modifier!!!)

 

Conclusion : y pique ce trail, vraiment, mais prêt a recommencer l’année prochaine. Une orga et des bénévoles au top, toujours un sourire, un mots d’encouragements, des randonneurs pour t’applaudir, des participants géniaux (vincent, suzanna, barbara…merci pour tout) et un tracé exceptionnelle…et un col mythique !!! rdv en 2012 pour que ca pique encore...

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 19:11

Le Raid de la licorne par Laurent et Mike

 

Après un long trajet avec un GPS qui voulais nous faire passer en voiture par des chemin ou même NINI ou Félix aurais hésiter à s’engager à pied  nous voila arrivé au camping d’Aubusson le vendredi soir.  Nous jetons la tente et commençons a préparer quelque affaire pour le lendemain pendant que l’eau des pâtes chauffait. Saucisson cacahouète pâtes au kiri et thon  parfait pour faire le plein d’énergie.

Nous faisons connaissance d’une équipe de jeune triathlète qui se lançais sur leur premier  raid et répondons a leur question sur les raid et le matériel « c’est quoi ça ? c’est un porte carte ! on peut faire le raid sans en avoir ? ça peut se faire mais c’est compliqué ! » En ayant un de secours on leur prête et leur expliquons un peut le déroulement et spécificité d’un raid. licorne6

Dodo, ptit dej, remontage des vélo,et la c’est le drame….

Mike se rend compte qu’il a un problème avec ses frein, ressort de plaquette HS, moi aussi le vélo n’a pas aimer le stockage a l’envers depuis quelque jours et  ne freine plus.

On prépare rapidement nos affaire pour l’après-midi et partons en quête d’une boutique de cycle. Petit tour en ville, renseignement  en appelant l’orga  et la on apprend qu’il n’y a rien sur Aubusson, le plus proche magasin est au Gueret juste a coté(42 KM…..)

1h30 après nous voila au retrait des dossard plaquette de frein et kit de purge en poche.

Retour au camping, mangeage , réparage, fin de préparage , possage de vélo au parc d’arrivée du run and bike et partage sur la zone de départ.

14h30 plein cagnard nous partons sur  10Km de run and bike, je part a pied et mike en vélo premier relais ça va ,je repose le vélo repart a pied les jambes sont raides et douloureuse je m’inquiète pour la suite, heureusement ça passe en déroulant sur du plat . Puis c’est au tour de Mike d’être mal a la limite de vomir ,on calme le jeu, et ça passe.

On récupère le 2eme vélo pour une liaison de 5km qui nous amène au lycée de Felletin pour une CO de 3km, Mike qui a plus la caisse que moi oriente, nickel, après s’être mis dans la carte.

Petit atelier de corde en temps neutraliser, a mis chemin entre tyrolienne et saut a l’élastique.

licorne2

Nous avons la chance de pouvoir le faire tous les 2. Petit moment, ou grand selon d’autre d’hésitation avant de sauter  à la « super man » parait t’il pour moi, facile pour Mike en grande forme.

16Km de VTT fléché pour rentrer sur Aubusson ou je commence a vraiment en chier pour suivre Mike, mais heureusement  c’est la fin de la première section, nous somme 14eme.

Lien de notre trace:http://www.visugpx.com/?i=1313517046

licorne3Pasta party puis nous voila partis après une liaison en convois  de 6KM pour la CO VTT de nuit avec un départ en chasse toute les 30 seconde. Mike oriente nickel , fait de bon choix, une belle chute qui aurait put faire très mal, nous laissons 2 balises et rentrons en 1H55  (le temps était limiter a 2H30.

Petite nuit et nous voila repartis pour une petite Co de ville avec les carte a récupérer en haut de la ville pour étaler le peloton  3KM

Puis VTT’O sur photo aérienne de 6km pour arrivée sur une CO en ordre imposé petite erreur on poinçonne une balise en pensant que c’était une autre, nous somme obliger de recommencer pour enregistrer la séquence dans le bon ordre, je marche  beaucoup, Mike crapahute en m’attendant.

Nous repartons pour un suivi d’itinéraire de 10Km sur lequel se trouve des option que nous ne prendrons pas au vu de ma forme, et nous arrivons sur un mini trail fléché de 4 km .

Je me rend compte que j’ai une crevaison lente a l’arrière et décide de juste regonfler les sections étant assez courte.

De nouveau 10KM de VTT suivi d’itinéraire pour arriver sur une nouvelle CO  sur laquelle nous ne prendrons aucune balise optionnellicorne-2011 0523

Regonflage et c’est partis pour la dernière section VTT en suivi d’itinéraire de 8km, la crevaison lente l’est de moins en moins regonflage au bout de 4km puis au 7eme avant la dernière descente.

 

 

 

 

 

 


On pose les vélo et partons sur un trail mémo en passant par une tyrolienne au dessus de la creuse et un pont de singe , nous remontons la rivière dans son en faisant attention a ne pas nous fracasser les cheville.

licorne4Nous finissons la course 15eme

Lien de notre trace:http://www.visugpx.com/?i=1313517241

Sympathique repas de clôture ou toute les équipe présente sont récompenser, puis petit tour de la braderie et visite guider de la ville avec l’équipe le triatlhète du camping  par la photographe de l’organisation .

 

En conclusion :

Un très joli raid qui me tient particulièrement a cœur (c’est sur ce raid que j’ai découvert cette pratique il y a quelque année)très bien organiser sur tous les point. Un weekend sans pour moi, ou j’avait du mal a avancer, mais ou je me suis quand même éclater ce qui est a mes yeux essentiel, un Mike en très grande forme qui a gérer nickel les CO , que je remercie .

Un RAID a FAIRE dans l’esprit des GONES.

 

Laurent et Mike

 

http://www.raid-de-la-licorne.fr/

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 18:58

DSC03221

 

XRousse Challenge, GR69 was here !
 
C'est une belle équipe de 6 sportifs amateurs de sensations fortes qui a relevé le challenge !
 
Tout était prévu, accueil de la team, brieffing, distribution et vérification du matériel, échauffement, et c'est parti...
En l'espace de 2h30, pas loin de 14m3 de murs sont tombés au sol et descendus 3 étages + bas dans la benne !
Quelques arrêts ravito, pour reprendre des forces et comme d'habitude, la bonne humeur n'a pas quitté la compétition.

 

DSC03225

 
Un grand merci aux gônes venus transpirer le samedi 9 juillet pour ce challenge XRoussien.
(Dans l'ordre d'arrivée sur la ligne de départ : Chouchou, Lolo, Félix, Roudoudou, Ren'O, Thierry)

 

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A voir aussi en vidéo sur ce lien

 

 

Enjoy Travaux by GR69
Gill

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 10:15

Compte rendu du Tour du Petit Mont Blanc par Alex

 

Finalement ce sera la course avec le plus grand nombre de Gones !

Proportionnellement au nombre d’inscrits, les « bleus » sont bien représentés.

C’est mon premier trail en montagne, j’appréhende… J’ai tendance à me perdre facilement… et puis ca grimpe quand même ! ;-)

Après un petit échauffement de rigueur et les derniers conseils sur la ligne, c’est le départ.

Laure et moi partons tranquille sur le plat roulant, on a dit qu’on ferait la course ensemble, on l’a finit ensemble. Hein, Gamine ?!

Je me chauffe tranquillement les guiboles puis nous arrivons à LA montée (vous allez voir, elle pique dixit le bénévole qui m’a fait émarger la feuille de présence.) Alors on se met en mode marche active avec nos super bâtons RC flambant neufs. Ca se passe bien sauf que ma super montre (flambant neuve également) décide de se mettre en mode « pause automatique »… je ne marche pas assez vite ! L 10 minutes plus tard, j’ai enfin réussi à désactiver ce p**** de mode ! (leçon n°1 : maitriser sa montre GPS avant la course… ;-)

Le début de la montée se passe bien, ya des petites fleurs, des fraises et un joli paysage. Je fais qq photos…

 

TGV-Pralognan-2011 0251

 

On fait une petite pause « abricots secs », à ce qui nous semblait être la moitié de la montée et on repart. On n’avait pas fait 3 pas, que l’on voit passer une trombe (si si il courait) encouragé par qq personnes (je pensais qu’ils faisaient la course, mais non, c’était des supporters et photographe !) : « allez Francois, vas-y François ! Tu sais que tu es le premier ? ».

François=1 (1er du 30kms donc…), Moral=0. Se faire doubler par le vainqueur du 30kms au milieu de la montée, c’était pas prévu !! Mais ce n’est pas grave, on repart. (De toute façon, j’aurai jamais pu courir dans la montée… c’est un fou !)

Ca devient de plus en plus raide (je ne pensais pas que c’était possible), on n’en voit pas le bout.

Le 2ème nous double, puis le 3ème. Je me pousse pour les laisser passer : « Merci, allez courage, c’est super ce que vous faite ! » disent-ils. Waouh, ça c’est de l’esprit trail ! Prendre le temps (et le souffle) pour encourager les autres quand on est sur le podium… ça fait chaud au cœur !

Je lâche Laure car les crampes commencent à se faire sentir, il me faut tracer jusqu’au sommet et ne surtout pas m’arrêter, je m’étirerai là-haut.

Je devine le col des saulces. Toute contente, je me dis : « ça y est c’est bientôt fini »… et c’est le drame. Arrivée au col, il reste encore 200m de D+ sur 1km : les coureurs (enfin marcheurs) ont l’air de monter à la verticale. Tout le monde a un coup au cœur en découvrant ce qu’il nous reste. Je jette un œil en arrière pour trouver Laure, trop loin, pas possible de m’arrêter, jamais je ne repartirai…  Heureusement, Laure n’est pas seule, je me dis que ça devrait aller et je repars (Désolée gamine, sur ce coup-là j’ai pas assurée).

Je double du monde qui commence à craquer dans la dernière ligne droite, je distribue encouragements et pâtes de fruit aux plus désespérées. C’est ça, l’esprit Gones ! Je double Perrine qui est à l’arrêt suite à un gros coup de mou, mais Christelle est là pour la soutenir. Je continue et je vois enfin le sommet. Un groupe de randonneurs m’acclame (ça fait du bien !) et je prends la vue en plein figure ! Ca en valait la peine, quand même ! Je m’étire longuement et bois beaucoup (d’eau) ;-). Les crampes passent, ouf ! Laure arrive, elle a trainé tout un groupe de nénettes derrière elle. Remerciement à l’arrivée : « merci les bleus, ca nous motivait de vous voir monter ». La gamine fait une mini pause casse-croute et on repart.

 

TGV-Pralognan-2011 0267

 

Là, c’est Laure qui mène la danse. Le début de la descente est technique et la gamine cavale. On double les traileurs du 30 qui nous avaient doublées dans la montée ! La gamine s’emballe tellement qu’elle fait une chute mémorable ! La tête la première dans le pentu. J’ai eu la trouille de ma vie (je ne suis pas la seule, un des « 30 » s’est arrêté pour vérifier que tout était ok). Heureusement, plus de peur que de mal (à part pour le corsaire GR) et on repart. La gazelle ne s’est pas ralentie pour autant, je souffle et peine derrière. La descente me parait encore plus longue que la montée. Et puis j’entends « allez Alex, allez les filles ». Impossible de localiser les encouragements et je finis par voir un gaillard en vert « ah, tiens je le connais celui-là ! ». Merci à Sandra, Raph et la famille pour les encouragements. A la fin d’une course, il faut bien ça pour relancer la machine.

On arrive sur le plat, c’est bientôt finit… Un petit flip devant la première barrière à vache… pas de rubalise, pas de chemin, pas de passage… Je pense « p***, je me suis encore perdue » mais non, Laure crie « regarde, ya un point orange derrière, on peut passer ». Ouf, je me revoyais sur les routes de l’arbresle, errant comme une âme en peine… On n’est quand même pas très lucide en fin de course !

Le plat continue, et continue et continue. Ma montre affiche 14km, super c’est la fin. Madame « 10min » dit « il reste moins de 10 min », tout colle ! Laure lâche tout pour finir… Sauf qu’en fait, ce n’était pas 15kms mais 17 ! et certainement pas « moins de 10 min »… Grrrrr, on est un paquet à détester Madame « 10min » !

La gamine commence à craquer. Le chemin est vallonné, je la pousse dans les montées mais sur le plat et les descentes, je ne peux rien faire. Il m’aurait fallu un tire-minette pour la soulager. Elle commence à faire de l’asthme. Je l’encourage du mieux que je peux. Je ne sais pas quoi faire… Ca ne sert à rien de s’arrêter, il faut continuer. On entend enfin la voix du speaker, Laure reprend courage. On entend la cloche (à moins de 40€…), elle reprend des ailes (Merci Lolo M pour cette super idée qui n’a pas fait l’unanimité mais qui nous a bien aidé). Elle a même trouvé le courage de faire un sprint sur les derniers mètres !

Bilan : 3h55, 17kms et 1784m de D+ (sur ça aussi, ils nous ont menti !)

Très contente de ma première course en montagne. Les paysages étaient magnifique, le temps au top et l’ambiance incomparable !

Merci à ma co-traileuse, reine des descentes Et merci à tous les Gones à l’arrivée.

C’était un super WE. C’est quand le prochain ? ;-)

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:53

DSCF0219

Cross du Mont-Blanc (résumé de course par Juli) :

On arrive le vendredi soir, on va camper. Lendemain matin lever à 6h15, il faut retirer les dossards, s’échauffer, s’imprégner de l’ambiance.

DSCF0270

8h30 : le départ est donné dans la bonne humeur. L’ambiance est là, le temps et le paysage sont magnifiques et il ne fait pas encore trop chaud.

Le début est assez roulant donc course tranquille jusqu’au premier ravito (12 km) où on s’arrête 30 secondes histoire de boire un truc jaune sucré. On discute, on rigole, on prend des photos…mais pour combien de temps encore ?

Ensuite ça commence à un peu plus se corser, ça y est ça monte vraiment! Surtout qu’il nous reste bien 2/3 du dénivelé à faire. Là on regrette que les bâtons ne soient pas autorisés. J’ai un gros coup de mou dans cette montée incessante. J’ai besoin de sucre. Mais tes bras Julie, ils font quoi tes bras ? (Merci Chouchou ;-)). Au bout de quelques minutes je reprends du poil de la bête.

La dernière montée pour aller au 2ème ravito (18 km) est interminable, je n’en peux plus. Laurent me pousse même dans la côte. Je commence à avoir très mal aux hanches. On s’arrête plusieurs minutes à ce ravito et j’en profite pour m’étirer et là je revis ! Nous sommes plusieurs à nous étirer, certains ont des grosses crampes, d’autres vomissent et Laurent prodigue des conseils ici et là et distribue des anti-crampes à tous ceux qu’on croise et qui ont l’air de souffrir le martyre. Pour lui, c’est une ballade ! Il prend le temps de prendre des photos. A chaque plat, chaque descente on relance et franchement ça fait du bien aux jambes et au moral car on double pas mal de gens.

 

DSCF0253

On voit l’arrivée, on entend la batucada…mais il reste encore 5km. 3 km avant l’arrivée ma cheville se réveille brusquement et me rappelle à l’ordre. On descend, il y a du plat, il faut en profiter car après c’est la toute  dernière montée pour parvenir à l’arrivée et celle-ci elle tue. Et voilà après cette horrible dernière montée, on passe enfin la ligne. On finit avant la barrière horaire des 4h, on met 3h56,  ouf ! Alors on a droit à notre médaille !

L’ambiance est au top, plein de gens tout au long du parcours pour nous encourager, des coureurs du monde entier, une organisation zéro défaut, un temps idéal, un paysage superbe (vue sur le Mont Blanc, Mer de glace…)  et la bonne surprise de voir Bob et ses filles à l’arrivée, et Loïc qui met bien moins de 3h (désolée je ne me souviens plus de ton temps exact). Bravo Loïc, surtout que c’était ton premier trail, ça promet.

J’ai pris du plaisir sur plus des ¾ de la course et l’autre quart a vraiment été dur. A l’arrivée j’avoue que j’étais rincée, certaines montées sont vraiment hardos. Mais le méga buffet d’après course est là pour recharger les batteries.

Laurent m’a coaché pendant toute la course, j’ai couru au rythme que je voulais. Merci Laurent de m’avoir poussé dans l’ultime montée ou plutôt du dernier mur interminable, de m’avoir encouragé et laissé décider du rythme à tenir ! Tu es mon Chouchou à moi !

Merci à l’ensemble des GR pour vos conseils, vos fractionnés, vos entrainements en côte, votre bonne humeur tout au long de l’année!

Enfin, merci à ceux qui nous ont envoyé des petits SMS d’encouragements avant la course !

Le plaisir que nous avons pris pendant cette course est la conséquence de tous ces éléments réunis !

DSCF0268

 


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